Bombyle

C’est dimanche matin, jour de repos. Le soleil est présent ce matin. Pas de vent… les conditions semblent réunies pour faire une petite sortie macro. Sauf qu’en ce mois d’avril incertain, le temps de prendre la voiture et de rejoindre la destination que j’ai choisie ce matin, le temps commence à se gâter. Tant pis, j’y suis, j’y reste ! Je prendrai au moins l’air, qui est un peu frisqué, du reste. Le soleil se cache et je ne le reverrai plus. La lumière ne sera donc pas idéale. Le problème est que le vent commence à se lever alors que je m’essaie à la photo de gouttes de rosée dans l’herbe. Je n’insiste donc pas et fait un dernier petit tour dans le pré d’à côté avant de rentrer me mettre au chaud. Soudain, j’aperçois à mes pieds un Bombyle ( bombylius major) transi, perché sur une graminée, les ailes écartées et la trompe tendue vers le ciel. Tant pis pour le vent et la lumière, la scène est trop intéressante pour ne pas faire un essai. Heureusement, j’ai mon trépied et mon flash cobra qui vont bien me dépanner. Après avoir fait le tour de la bestiole…et de la question, je me risque à un premier cadrage. Je fais tous mes réglages, tout en manuel comme à mon habitude pour la macro, et arrive à prendre quelques clichés entre deux rafales. Mon sujet ne bouge pas d’un millimètre, trop congelé qu’il est ! Je tente d’autres cadrages puis, la température ressentie devenant trop désagréable, je rends un dernier hommage au « rayon de soleil » de ma balade et me retire sur la pointe des pieds non sans l’avoir bien remercié! Je croiserai la route d’un petit lapin et d’un faisan à mon retour à la voiture. Il ne me reste plus qu’à charger mes photos, faire un gros tri (vent oblige !) et à faire quelques discrets ajustements sur Photoshop Eléments. Je peux maintenant vous faire partager le résultat de mon périple qui, je l’espère, vous plaira … En tout cas, cela m’a prouvé encore une fois qu’il ne faut pas hésiter à persévérer, même quand les conditions paraissent très défavorables !

Le Bombyle est un insecte totalement inoffensif, qui utilise sa très longue trompe pour se nourrir du nectar des fleurs. Il effectue, lorsqu’il fait beau (!), des vols stationnaires, à la manière des colibris.



Pour information, voici les EXIFs de la première photo du corps de cet article :
  • Ouverture: ƒ/5.6
  • Focale: 105mm
  • ISO: 200
  • Vitesse d’obturation: 1/125s